Un mauvais sommeil double le risque de dysfonctionnements sexuels chez la femme

Cette nouvelle étude s’est concentrée sur la sexualité des femmes âgées de 53 ans en moyenne.

On le sait, ne pas bien dormir a de multiples impacts sur le corps humain. Aujourd’hui, une conséquence méconnue d’un mauvais sommeil vient d’être dévoilée dans une étude: passer régulièrement de mauvaises nuits influencerait directement (et négativement) la vie sexuelle des femmes.

Pour observer ce phénomène, la qualité du sommeil de 3.400 femmes âgées en moyenne de 53 ans a été analysée entre décembre 2016 et septembre 2019, aux États-Unis dans le Minnesota et l’Arizona. Les participantes devaient régulièrement répondre à des questions sur, entre autres, leur capacité à s’endormir ainsi qu’à rester endormies. En parallèle, elles ont également passé plusieurs évaluations cliniques pour déterminer une potentielle dysfonction sexuelle.

L’étude définit le terme dysfonction sexuelle par le sentiment de détresse d’une personne qui souffre d’un manque d’intérêt ou de plaisir sexuel. Le concept de détresse est ici important, car il exclut ainsi de la notion de dysfonction les personnes qui déclaraient ne pas être dérangées par le manque d’intérêt ou de plaisir sexuel.

Un lien entre mauvaises nuits et problèmes sexuels

Les résultats, publiés dans la revue Menopause: The Journal of The North american Menopause Society, sont sans appel: les femmes qui dormaient régulièrement mal étaient deux fois plus susceptibles de signaler ce type de dysfonctionnement sexuel.

Comme le rapporte CNN, cette étude fait partie d’une recherche plus vaste appelée DREAMS (Data Registry ont Experiences of Aging, Menopause and Sexuality) qui a suivi au total près de 9.000 femmes pendant une douzaine d’années. Chacun des résultats montre un lien entre des nuits courtes ou mauvaises et des problèmes sexuels. A contrario, les femmes avec une bonne qualité de sommeil présentaient une plus grande activité sexuelle, précise le média américain.

Ces observations interviennent alors même qu’une autre étude sur le sommeil vient d’être publiée il y a quelques jours dans la revue Nature. Cette dernière fait un lien entre le temps de sommeil et le risque de démence chez l’homme et la femme.

Les résultats de la recherche, réalisée sur près de 8.000 adultes britanniques suivis durant plus de vingt-cinq ans, montrent que dormir six heures ou moins par nuit entre 50 et 70 ans est associé à un risque de démence plus élevé, de 20 à 40%.


Ceci est un article de Slate
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