la prostate

Prostate : rôle, symptômes et maladies fréquentes chez l’homme

Qu’est-ce que la prostate ?

La prostate est une petite glande masculine, de la taille d’une châtaigne, située juste sous la vessie et en avant du rectum.
Elle entoure l’urètre, le canal qui permet de faire passer l’urine et le sperme.
Chez l’adulte, elle pèse environ 15 à 20 grammes, mais son volume augmente souvent avec l’âge.

 

Quel est le rôle de la prostate ?

La prostate produit un liquide qui représente environ 30 % du sperme.
Ce liquide nourrit et protège les spermatozoïdes, et facilite leur déplacement dans l’appareil génital féminin.
Sans cette sécrétion, la fertilité masculine serait fortement réduite.

 

Prostate trop grosse : les signes de l’hypertrophie bénigne (HBP)

Après 50 ans, de nombreux hommes voient leur prostate grossir. On parle d’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou adénome prostatique.
Ce n’est pas un cancer, mais les symptômes peuvent être gênants :

  • Besoin d’uriner plus souvent, y compris la nuit (nycturie).
  • Jet d’urine faible ou interrompu.
  • Sensation de vessie qui ne se vide pas complètement.
  • Parfois fuites ou goutte-à-goutte après la miction.

Bon à savoir : l’HBP peut entraîner des complications comme des infections urinaires ou la formation de calculs,
mais elle reste une maladie bénigne et se traite le plus souvent médicalement.

 

Cancer de la prostate : le plus fréquent chez l’homme

Le cancer de la prostate est le cancer le plus diagnostiqué chez l’homme après 50 ans.
Souvent silencieux au début, il peut passer inaperçu pendant plusieurs années et parfois être révélé par des douleurs osseuses (métastases).

Dépistage et prévention

  • Toucher rectal : évalue la taille et la consistance de la prostate.
  • PSA (antigène spécifique de la prostate) : prise de sang qui peut signaler une anomalie.
  • Imagerie (échographie, IRM) en cas de doute.

Un suivi régulier est conseillé à partir de 50 ans, ou 45 ans en cas d’antécédents familiaux.
Les options de prise en charge vont de la surveillance active à la chirurgie, la radiothérapie ou l’hormonothérapie selon le stade.

 

Autres maladies de la prostate

Outre l’HBP et le cancer, la prostate peut s’infecter : on parle de prostatite.
Elle entraîne douleurs pelviennes, brûlures urinaires, fièvre et gêne importante. Une consultation rapide est indispensable.

 

Comment prendre soin de sa prostate ?

  • Pratiquer une activité physique régulière.
  • Avoir une alimentation équilibrée, riche en légumes et fibres.
  • Limiter la consommation d’alcool et de tabac.
  • Consulter un médecin dès l’apparition de symptômes urinaires.

Constipation et prostate : un lien souvent oublié

La constipation n’a pas seulement des conséquences digestives : elle peut aussi
aggraver les troubles urinaires liés à la prostate.
Lorsque le rectum est plein de selles dures, il exerce une pression directe sur la vessie et la prostate.
Cela peut entraîner :

  • une augmentation des envies fréquentes d’uriner,
  • un jet plus faible ou interrompu,
  • une sensation de blocage ou de vessie non vidée,
  • un inconfort pelvien plus marqué.

Pour protéger la prostate, il est donc essentiel de prévenir la constipation :

  • adopter une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes),
  • boire au moins 1,5 L d’eau par jour,
  • pratiquer une activité physique régulière,
  • éviter de se retenir lorsqu’une envie survient,
  • limiter les aliments constipants (riz blanc, pain blanc, excès de fromage).

👉 En clair, un transit intestinal régulier contribue à soulager la prostate
et à réduire les symptômes urinaires. Une bonne digestion = moins de pression sur la vessie et sur la prostate.

🥦 Aliments conseillés pour protéger la prostate

  • Tomates, pastèque, abricots
    → Riches en lycopène, un antioxydant protecteur pour la prostate.
    (Mieux absorbé quand les tomates sont cuites + associées à un peu d’huile d’olive).

  • Fruits et légumes colorés (brocoli, carottes, épinards, poivrons, baies)
    → Apportent vitamines, fibres et antioxydants.

  • Poissons gras (saumon, sardine, maquereau)
    → Riches en oméga-3, aux effets anti-inflammatoires.

  • Noix, graines de courge, amandes, noix du Brésil
    → Apportent zinc et sélénium, bons pour la santé de la prostate.

  • Légumineuses et soja (lentilles, pois chiches, tofu)
    → Riches en phytoestrogènes, qui pourraient réguler l’action hormonale sur la prostate.

  • Thé vert
    → Contient des polyphénols aux propriétés protectrices.

  • Huiles végétales de qualité (olive, colza, noix)
    → Privilégier aux graisses animales.


🍔 Aliments à limiter

  • Viandes rouges et charcuteries → augmentent le risque d’inflammation.

  • Produits très gras et transformés (plats industriels, fast-food).

  • Sucres raffinés et excès de produits sucrés.

  • Alcool en excès → surtout la bière, qui peut favoriser la croissance de la prostate.

  • Produits laitiers en grande quantité → certaines études suggèrent un lien avec le cancer de la prostate (controversé mais à surveiller).


💡 En résumé

👉 Une alimentation méditerranéenne (riche en légumes, fruits, poissons, huile d’olive, noix) est considérée comme la plus protectrice pour la prostate.
👉 L’équilibre alimentaire + l’activité physique = duo gagnant pour limiter le risque d’hypertrophie et de cancer.

Check-list : Bons et mauvais aliments pour la prostate

🌿 Bons pour la prostate (à privilégier)

  • 🥦 Légumes crucifères : brocoli, chou, chou-fleur.

  • 🍅 Tomates cuites (sauce tomate, soupe) → riches en lycopène.

  • 🫛 Légumineuses : lentilles, pois chiches, haricots.

  • 🐟 Poissons gras (saumon, sardine, maquereau) → oméga-3.

  • 🥜 Graines & noix : graines de courge, noix du Brésil, amandes.

  • 🍇 Fruits rouges & colorés : fraises, myrtilles, grenade.

  • 🍵 Thé vert → riche en antioxydants.

  • 🫒 Huiles végétales (olive, colza, noix).


🚫 Mauvais pour la prostate (à limiter)

  • Café, thé noir en excès → irritent la vessie.

  • 🍺 Alcool (surtout la bière).

  • 🥩 Viandes rouges & charcuteries.

  • 🍩 Produits gras et sucrés (fast-food, plats industriels).

  • 🥤 Boissons gazeuses & sodas.

  • 🌶️ Plats trop épicés.

  • 🍊 Agrumes en excès (orange, pamplemousse, citron).

  • 🍫 Chocolat (caféine + théobromine).


👉 Conseil pratique :

  • Bois 1,5 L d’eau par jour mais évite les grandes quantités le soir.

  • Privilégie une alimentation méditerranéenne : équilibrée, riche en végétaux, pauvre en produits transformés.

Phytothérapie et plantes pour la prostate

Certaines plantes médicinales peuvent aider à soulager les
troubles urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)
et soutenir le confort pelvien. Elles s’emploient en complément
d’une hygiène de vie adaptée et d’un suivi médical.

 

Palmier nain (Serenoa repens / Saw palmetto)

  • Plante la plus documentée pour les symptômes d’HBP (envies fréquentes, jet faible).
  • Agit notamment sur les voies hormonales impliquées dans la croissance prostatique.
  • Souvent utilisée en monothérapie ou en association avec l’ortie.

Ortie — racine (Urtica dioica)

  • Effet décongestionnant et soutien du flux urinaire.
  • Classiquement associée au palmier nain pour potentialiser l’effet.

Graines de courge (Cucurbita pepo)

  • Apport naturel en zinc, minéral important pour la fonction prostatique.
  • Traditionnellement utilisées pour réduire la fréquence des mictions.

Pygeum africanum (prunier d’Afrique)

  • Améliore le débit urinaire et la sensation de vidange incomplète.
  • Utilisé en extraits standardisés de l’écorce.

Épilobe à petites fleurs (Epilobium parviflorum)

  • Plante européenne traditionnelle pour le confort prostatique.
  • Propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

Thé vert (Camellia sinensis)

  • Riche en polyphénols, contribue à limiter l’inflammation.
  • Peut s’intégrer au quotidien (sans excès de caféine).

Compléments antioxydants (ex. extrait d’écorce de pin maritime / Pycnogenol®)

  • Visent le stress oxydatif et la microcirculation pelvienne.
  • À considérer au cas par cas, selon avis professionnel.

Formats d’usage (repères pratiques)

  • Extraits standardisés / gélules : suivre les doses de l’étiquetage du fabricant et demander l’avis d’un professionnel de santé.
  • Tisanes / infusions : 1 à 2 tasses/jour selon tolérance (ex. épilobe) ; éviter en soirée si nycturie.
  • Aliments / huiles : intégrer régulièrement graines de courge, thé vert, alimentation de type méditerranéen.

À retenir

Les plantes comme Serenoa repens, la racine d’ortie,
le pygeum, l’épilobe, les graines de courge et le
thé vert peuvent améliorer le confort urinaire en cas d’HBP légère à modérée.
Elles sont à envisager en complément d’une hygiène de vie adaptée (activité physique, alimentation
méditerranéenne, gestion des excitants de la vessie) et d’un suivi médical régulier.

Et peu riche, légère le soir

Postures de yoga & Pilates bénéfiques pour la prostate

1. La posture du papillon (Baddha Konasana – yoga)

  • Comment faire : assieds-toi, plante les pieds l’un contre l’autre, genoux ouverts sur les côtés. Tiens les chevilles et rapproche-les du bassin.

  • Bienfaits : ouvre le bassin, stimule la circulation sanguine pelvienne, aide à réduire la pression sur la prostate.


2. La posture du pont (Setu Bandhasana – yoga / Pilates bridge)

  • Comment faire : allonge-toi sur le dos, genoux pliés, pieds à plat. Inspire, pousse sur les pieds et décolle le bassin vers le ciel.

  • Bienfaits : renforce le plancher pelvien, stimule la vessie et les organes génitaux, améliore la circulation dans le bas du corps.


3. La posture de l’enfant (Balasana – yoga)

  • Comment faire : mets-toi à genoux, fesses sur les talons, bras étirés devant toi, front au sol.

  • Bienfaits : relâche les tensions dans le bassin, apaise le mental et détend la zone pelvienne.


4. Exercice du plancher pelvien (Kegel – Pilates)

  • Comment faire : contracte les muscles comme si tu voulais retenir l’urine, maintiens 5 secondes, relâche. Répète 10 fois.

  • Bienfaits : renforce les muscles autour de l’urètre → aide à mieux contrôler la miction et réduire les fuites.


5. La torsion assise (Ardha Matsyendrasana – yoga)

  • Comment faire : assieds-toi, jambes allongées. Plie une jambe, passe-la par-dessus l’autre et tourne le buste du côté de la jambe pliée.

  • Bienfaits : stimule la digestion (donc prévient la constipation), améliore la circulation dans la zone abdominale et pelvienne.


6. La posture du chat-vache (Marjariasana – yoga)

  • Comment faire : à quatre pattes, alterne dos rond (chat) et dos creusé (vache) en respirant profondément.

  • Bienfaits : mobilise la colonne et le bassin, améliore la circulation dans le bas du ventre.


7. Respiration diaphragmatique (Pranayama / Pilates breathing)

  • Comment faire : allonge-toi ou assieds-toi confortablement, mains sur le ventre. Inspire lentement par le nez, gonfle le ventre, expire doucement par la bouche.

  • Bienfaits : réduit le stress, relâche les tensions pelviennes, améliore l’oxygénation des tissus de la prostate.


👉 Conseil pratique :

  • Pratiquer 15-20 minutes par jour, même 3 fois/semaine, suffit à avoir un effet positif.

  • Toujours privilégier la douceur et la régularité plutôt que la performance.

Médicaments pour l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)

Classe Exemples Action Délai Effets secondaires
Alpha-bloquants Tamsulosine, Alfuzosine, Silodosine, Doxazosine Relâchent les muscles de la prostate et du col de la vessie → facilitent l’écoulement de l’urine Rapide (jours à semaines) Hypotension, étourdissements, éjaculation rétrograde
Inhibiteurs de la 5-alpha-réductase Finastéride, Dutastéride Réduisent la taille de la prostate en bloquant la DHT (hormone de croissance) Lent (3 à 6 mois) Baisse de libido, troubles de l’érection, diminution du sperme
Association Dutastéride + Tamsulosine Combine effet rapide + réduction durable du volume prostatique Rapide + durable Associe les effets secondaires des 2 classes
Inhibiteurs de la PDE-5 Tadalafil (faible dose) Relaxe la prostate + améliore la fonction érectile Rapide (jours à semaines) Maux de tête, rougeurs, douleurs musculaires
Phytothérapie (complément) Palmier nain, Ortie, Pygeum, Graines de courge Améliore le confort urinaire (effet modéré) Variable Bien tolérés, rares troubles digestifs

⚠️ À retenir : les alpha-bloquants soulagent vite mais ne réduisent pas le volume, les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase réduisent la taille mais agissent lentement, et la phytothérapie peut compléter sans remplacer un traitement médical.

Interventions pour une prostate trop grosse (HBP)

La plupart de ces techniques se font par voie urinaire (transurétrale) pour dégager l’urètre et améliorer le jet. Le choix dépend du volume prostatique, de votre santé, des priorités (préserver l’éjaculation, anticogulation, etc.) et de l’expertise disponible.

Technique Voie d’accès Principe Pour quelles prostates ? Atouts Limites / effets secondaires
RTUP / TURP (résection transurétrale) Transurétrale Retrait de “copeaux” de tissu qui obstruent l’urètre. Volume moyen Référence historique, très efficace. Saignement, séjour court, éjaculation rétrograde fréquente.
PVP “GreenLight” (vaporisation laser) Transurétrale Le laser vaporise le tissu prostatique. Volume petit à moyen Moins de saignements (utile si anticoagulants), récupération rapide. Durabilité long terme encore variable selon séries ; irritation transitoire.
HoLEP (énucléation laser Holmium) Transurétrale Décoller et retirer en bloc l’adénome. Du moyen au très volumineux Très efficace, tissu analysable, faible taux de ré-intervention. Technique spécialisée ; éjaculation rétrograde fréquente.
Aquablation (jet d’eau robotisé) Transurétrale Hydro-dissection par jet d’eau haute pression guidé (robot + imagerie). Volume moyen à grand Très précis, objectif de préserver fonctions sexuelles dans certaines séries. Technologie récente, disponibilité variable.
Rezūm (thérapie par vapeur d’eau) Transurétrale Micro-injections de vapeur qui détruisent le tissu par convection. Volume petit à modéré, symptômes modérés à sévères Ambulatoire, faible impact sexuel, amélioration des symptômes. Irritation/urgence transitoires, rétention temporaire possible.
UroLift (prostatic urethral lift) Transurétrale Petits implants qui écartent les lobes pour ouvrir l’urètre (sans enlever de tissu). Volume petit à moyen, anatomie adaptée Récupération rapide, préserve mieux l’éjaculation. Efficacité moindre si prostate volumineuse / lobe médian marqué.
PAE (embolisation des artères prostatiques) Radiologie interventionnelle (voie artérielle) Micro-billes qui réduisent l’afflux sanguin → atrophie du tissu. Alternative chez sujets fragiles / comorbidités Peu invasif, souvent ambulatoire. Disponibilité variable, résultats moins prévisibles selon profils.
Adénomectomie “simple” (ouverte/robotique) Chirurgie (incision) Retrait direct de l’adénome volumineux. Très grosses prostates Solution définitive dans les cas extrêmes. Intervention lourde, récupération plus longue.

⚠️ Cette grille est informative et ne remplace pas l’avis de votre urologue. Le choix tient compte du volume de la glande, de l’anatomie (ex. lobe médian), de vos traitements (anticoagulants), de vos priorités (préserver l’éjaculation) et des techniques disponibles localement.

FAQ sur la prostate

À quel âge faut-il commencer à surveiller sa prostate ?

Le suivi médical de la prostate est recommandé à partir de 50 ans. En cas d’antécédents familiaux (père ou frère atteint d’un cancer de la prostate), il est conseillé de commencer dès 45 ans.

Quels sont les premiers signes d’une prostate trop grosse ?

Les symptômes fréquents sont : un jet d’urine faible, le besoin d’uriner plus souvent (surtout la nuit), des difficultés à commencer la miction et une sensation de vessie mal vidée.

L’hypertrophie bénigne de la prostate peut-elle évoluer en cancer ?

Non. L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une maladie distincte du cancer. Elle n’augmente pas le risque de développer un cancer, même si les deux peuvent coexister chez un même patient.

Comment dépister le cancer de la prostate ?

Le dépistage repose sur le toucher rectal effectué par un médecin et le dosage sanguin du PSA. Si nécessaire, une échographie, une IRM ou une biopsie peuvent compléter le diagnostic.

Quels gestes simples pour protéger sa prostate ?

Une hygiène de vie équilibrée est essentielle : activité physique régulière, alimentation riche en fruits et légumes, limitation de l’alcool et du tabac, et consultation médicale dès l’apparition de symptômes urinaires.

C’est quoi le massage tantrique ?

Nathalie Cardinal propose, avec son cabinet de massage tantrique à Montpellier, des formations et stages en massage tantrique, des ateliers couples en tantra et tantrisme, ainsi que des massages tantriques individuels

Osho

Qui est Osho ? Osho, (11 décembre 1931 – 19 janvier 1990), était un maître spirituel et un philosophe indien. Il est connu pour ses enseignements sur la méditation, la pleine conscience, l'amour, la sexualité et la liberté individuelle. Ses discours et ses livres ont...

Comment se déroulent les séances de sexothérapie et massage tantrique ?

Découvrez comment se passent mes séances avec ma méthode unique : l’alliance de la sexothérapie et du massage tantrique.

Le massage tantrique, l’éloge de la lenteur

Dans cet article publié dans le magazine Mandarin d’octobre 2022, je réponds aux questions de Virginie Galligani à propos du massage tantrique.

Témoignage sur le massage tantrique

Découvrez le témoignage d’un de mes clients devenu adepte du massage tantrique.